La Solitude du Dirigeant
La solitude du Dirigeant : entre défis et responsabilités.
Une carte de visite que tout le monde s’arrache, un stylo de marque qui rend magiques les signatures, des fonctions à hautes responsabilités… Avec son titre honorifique, le Dirigeant est perçu comme une personnalité au rôle prestigieux et gratifiant. Mais au-delà de l’étiquette du pouvoir et de l’autorité, se cache souvent une réalité méconnue, celle d’un puissant sentiment d’isolement.
A quoi cela est-il dû ? Quelles sont les facettes de ce phénomène, ses causes et ses effets pour l’entreprise ? Comment remédier à ce fléau passé sous silence ?
Un sentiment d’isolement
Entrepreneur, décideur, arbitre, garant du capital humain et du bon climat social au sein de son entreprise, le Dirigeant est multi-casquettes. Il évolue au sein d’un réseau à la fois interne avec ses collaborateurs, et externe auprès de ses clients, partenaires, fournisseurs et confrères. Renforcer et développer ces liens est une tâche à laquelle il doit s’atteler quotidiennement afin de maintenir son business à flot.
Seul aux commandes, le Dirigeant est soumis à une pression constante, multi-factorielle et confronté au poids écrasant des responsabilités. Ce sont ces mêmes responsabilités qui lui confèrent le pouvoir inhérent au statut de Dirigeant. Pourtant, le revers de la médaille est qu’elles peuvent se révéler être un véritable fardeau et plonger le Dirigeant dans une solitude qu’il est incapable de partager.
En effet, quelle qu’en soit sa taille, être à la tête d’une organisation, signifie prendre des décisions cruciales ayant un impact significatif sur l’avenir de l’entreprise et de ses collaborateurs. Répondant à des challenges permanents, le Dirigeant doit faire en sorte de montrer que l’on pédale plus vite à plusieurs, mais reste, au final, le seul capitaine à bord.
Cette pression constante pour prendre des décisions stratégiques peut conduire à un isolement, car le Dirigeant peut se retrouver seul face à des choix difficiles, souvent sans personne à qui confier ses doutes et ses inquiétudes.
La révolution des époques
Fini le temps où le Dirigeant s’appelait « Patron », était assis dans un bureau isolé des autres, porte close, au bout d’un long couloir. Désormais, le Dirigeant se veut accessible, communicant et transparent avec ses équipes considérées comme une communauté humaine, au cœur de l’écosystème.
En plus de ses prises de décisions, le Dirigeant doit donc partager sa vision, incarner les valeurs de l’entreprise et être inspirant pour ses collaborateurs et partenaires. Fruit d’une nouvelle ère, le Dirigeant moderne répond aux tendances sociétales, actuelles et futures.
Aujourd’hui, nombre de Dirigeants livrent une partie d’eux-mêmes, laissent transparaître leur humanité, sans trop en montrer. Savant mélange que de trouver le juste équilibre entre leader inspirant et Décideur cohérent… On devine les contradictions, les conflits intérieurs, les hésitations, les doutes ou encore les faiblesses de ces hommes et ces femmes qui construisent l’avenir de l’entreprise.
A qui la faute ?
Pour le philosophe Marc Halévy, “Un dirigeant doit être un solitaire qui doit apprendre à nourrir sa solitude”.
Les causes du sentiment de solitude chez les Dirigeants résulteraient principalement des facteurs suivants :
- incertitude liée à l’environnement de l’entreprise
- poids des responsabilités
- manque de reconnaissance
- difficultés à recruter des compétences-clés
- manque de soutien au sein de la structure
- stress lié à la trésorerie
- difficulté à concilier vie privée et vie professionnelle
- liens de subordination conflictuels
- déficit des compétences des équipes internes
En outre, la solitude agit directement sur le comportement du Dirigeant. Coupé des autres, le Chef d’entreprise a du mal à prendre du recul, à prendre des décisions éclairées et à trouver un réel équilibre de vie. Face aux imprévus du quotidien, un Dirigeant isolé aura plus de difficultés à maintenir le cap et cela influencera, de fait, les résultats de l’entreprise.
Parmi les conséquences directes de cette solitude, on relève donc la difficulté à agir, la perte de lien avec le marché, la perte d’objectivité sur le potentiel de l’entreprise, l’inquiétude et la démotivation des équipes, une image de marque altérée. Pourtant garant de la bonne santé de l’entreprise et ses collaborateurs, tout cela peut conduire le Dirigeant au burn-out.
Comment composer avec le poids des responsabilités ?
Et du pouvoir ?
Face au sentiment de solitude, le Dirigeant doit absolument trouver le moyen de réagir dès les premiers signes. Les solutions pour rompre l’isolement consistent en une démarche pro-active demandant de rétablir du lien humain. Pour ce faire, développer un réseau de confiance, se former à d’autres formes de Management ou encore recourir à des conseils extérieurs sont des solutions efficaces. Pour ne pas se laisser dépasser par le quotidien, le Dirigeant doit identifier ses priorités et instaurer une hiérarchie des choses à faire avec recul et discernement.
Nous savons que c’est le manque d’information qui introduit le doute et la peur. Pour être à même de prendre la bonne décision, il est donc nécessaire de multiplier les points de vue. Demander l’avis à ses confrères, à ses prestataires, ou même à ses collaborateurs. En choisissant avec rigueur ses partenaires et en confrontant les avis, le Dirigeant gagne du temps et désamorce les craintes de départ.
Et la gestion du temps, on en parle ?
Pour gagner en productivité et en efficacité, le Dirigeant doit aller à l’essentiel.
Combien de temps un chef d’entreprise doit-il travailler par jour ou par semaine ?
Par quoi doit-il commencer sa journée ou sa semaine ?
Quand peut-il partir en vacances ?
Il n’y a pas de réponse tout faite à ces questions.
Le Dirigeant peut d’ailleurs avoir l’impression de perdre son temps dès lors qu’il ne dédie plus tout son temps à son entreprise. Pourtant la gestion du temps et des priorités n’est pas à négliger. Chaque rendez-vous doit être l’opportunité d’en tirer un résultat ou de définir clairement une nouvelle échéance. Si cela n’est pas le cas, l’agenda est peut-être à revoir…
Admettre sa vulnérabilité
Les postes de Comité de Direction suscitent des convoitises et beaucoup de fantasmes. Mais derrière les packages reluisants et l’ivresse du pouvoir, les obstacles psychologiques et le sentiment de solitude ne sont pas rares.
Un entrepreneur n’est pas infaillible. Un Dirigeant non plus. Bien que le statut le place au-dessus du reste des équipes, il commet des erreurs (la première est de penser qu’il n’en commettra pas !). Nier ou éviter ses erreurs en essayant de les résoudre seul entraîne automatiquement vers la solitude. En revanche, commencer par admettre sa vulnérabilité l’en écarte.
Chef d’entreprise n’est pas un statut facile. Il faut savoir être tous les fronts pour garantir le bon équilibre de la structure. Techniquement, il est donc indispensable de se tenir à jour sur les actualités sociales, financières, managériales et relevant des innovations du secteur d’activité concerné. Pour consolider ses connaissances ou pour en acquérir de nouvelles, le Dirigeant est invité à continuer à se former tout au long de sa carrière.
Se faire accompagner par un professionnel
Prendre du recul pour mieux faire face aux critiques et orienter ses décisions est crucial pour le Dirigeant au cours de cette période qu’il traverse. Bien qu’ambitieux et malgré cette volonté à agir, il n’est parfois pas en mesure de gérer cela seul.
Certains sont séduits par une solution externalisée qui ne compromet pas leurs relations professionnelles : le coaching. En cabinet spécialisé ou Coach diplômé, le Dirigeant ayant un sentiment de solitude à travailler peut se tourner vers des partenaires au regard expert.
En effet, suivre un accompagnement permet de prendre de la hauteur et de partager ses préoccupations en terrain neutre. Discuter librement de ses faiblesses sans enjeux de pouvoir, de postures ou de stratégies est favorable à l’amélioration des symptômes.
Libre à chaque Dirigeant d’adopter sa solution en adéquation avec son tempérament et ses capacités émotionnelles…
A Propos Céline JIMENEZ
Qui suis-je ?
Professionnelle des Ressources Humaines, j’ai travaillé pendant plus de 16 ans pour le Groupe Hermès International, aux côtés de Dirigeants et collaborateurs jusqu’à enclencher ma propre transition professionnelle.
De ma passion pour l’équitation et de ma pratique du hand-ball à haut niveau, j’ai appris que le chemin de la réussite devait avoir un sens commun et que l’intelligence émotionnelle apportait une valeur supplémentaire à mes relations personnelles et professionnelles.
Aujourd’hui, j’ai à cœur de vous accompagner vers la voie qui est la vôtre, par mon activité de Coach certifiée.
Entière et déterminée à vous révéler à vous-même, c’est grâce à ma conviction que chacun mérite une évolution personnelle durable, que je vous guide au rythme de vos besoins, de votre énergie, et de vos objectifs.
En partenariat avec des thérapeutes certifiés et à l’aide d’outils concrets (coaching professionnel individuel et collectif, bilan de compétences, équi-coaching…), je vous accompagne dans votre propre découverte tout au long de votre cheminement professionnel.
EPOÏA Coaching, c’est évoluer en conscience et se transformer par le sens.
Pour découvrir l’ensemble des prestations et me contacter, c’est ici : https://www.epoia-coaching.fr/